
Les boutiques Cartier vendent leurs bijoux, montres et accessoires de luxe en or et diamants depuis 1847 – photo : Cartier
“Les choses vont mal depuis 2015, lorsque le prix de l’or a commencé à augmenter. La vie des Yanomami est indexée sur le prix de l’or”, explique Bruce Albert, anthropologue et consultant pour les expositions d’art de la Fondation Cartier.

Bruce Albert lors d’une exposition d’art de la Fondation Cartier en France en 2022. La Fondation Cartier est financée par la vente de bijoux, montres et accessoires de luxe en or de la Maison Cartier – photo : Fondation Cartier
Bruce Albert a retranscrit les pensées du porte-parole et chaman Yanomami Davi Kopenawa dans “La chute du ciel” (2010), un livre dont l’objectif est d’avertir “les gens de la marchandise” d’arrêter la destruction de la forêt avant que “le ciel ne nous tombe dessus tous” .
Cet avertissement est répété dans les textes récemment publiés de Davi Kopenawa et Bruce Albert “L’esprit de la forêt”, qui a été écrit à l’origine pour des expositions organisées à Paris par la Fondation Cartier.
“Nous sommes dans le dernier chapitre de la colonisation et de la ruée vers l’or, qui a commencé au XVIe siècle.”
“L’esprit de la forêt” détaille comment le territoire Yanomami a été dévasté par les invasions des orpailleurs et les épidémies qui ont suivi pendant un siècle.
Pourquoi cette tragédie continue-t-elle à se répéter sans cesse ?
Qui sont “les gens de la marchandise” ?

Montage photo : Série « Pas de Cartier » – Barbara Crane Navarro – avec publicité pour Cartier, photo d’un site d’extraction d’or en territoire indigène par João Laet et bague en or Cartier® LOVE
Dans le continuum “commercialisation” consistant à utiliser “l’art” comme mécanisme de blanchiment vert de la société de bijoux, montres et accessoires en or qui l’a créé et l’a finance, la Fondation Cartier recherche sans relâche d’autres opportunités pour montrer ses expositions « Yanomami » – « Arbres » – « Nature » en association avec la marque Cartier…
Les directeurs successifs de la Fondation Cartier ont été décidément sans ambiguïté sur l’objectif de la fondation en tant qu’outil de “séduction de l’opinion publique” et de “communication pour la maison Cartier” et c’est exactement ce qui se passe en ce moment à The Shed à New York jusqu’au 16 avril.
Si la Fondation Cartier parvient à persuader le public que Cartier fait des bonnes oeuvres au nom des Yanomami, de la nature et des arbres, elle vendra plus de billets pour les expositions d’art, plus de gros catalogues d’art et, mieux encore – (la stratégie fondamentale de l’existence de la Fondation Cartier) – le nom de l’entreprise “philanthropique, bienveillante, altruiste, humanitaire,” de bijoux, montres et accessoires de luxe que le public retiendra lors de la Saint-Valentin, Noël, la fête des mères, le Black Friday et les autres fêtes consuméristes arrivent est, bien sûr, Cartier.
Heureusement, tous les visiteurs qui s’inspirent de “La lutte Yanomami”, à The Shed, Hudson Yards et souhaitent se précipiter dans la boutique Cartier la plus proche pour acheter des bibelots en or et diamants, la boutique Cartier est juste là dans le même complexe commercial et de divertissement !
En ligne, c’est indiqué que les réservations sont recommandées à la boutique Cartier, Hudson Yards, mais lorsque vous y arrivez, le “gardien de sécurité” peut vous dire que vous ne pouvez même pas entrer sans rendez-vous, alors assurez-vous de réserver à l’avance afin que vous ne manquerez pas cette extravagance consumériste intensive ; un événement d’art Cartier (achetez le catalogue & le nouveau livre !) et à quelques instants, un événement shopping Cartier (achetez la bague, bracelet, montre !)

« Their True Nature #1- Cartier Foundation »
photos: Fondation Cartier – Luc Boegly / gold mining site – João Laet
photo of Yanomami, Alto Orinoco, Amazonas, Venezuela and photomontage – Barbara Crane Navarro
L’art de la manipulation :
Le concept corporatif du parrainage artistique a été si parfaitement décrit par Hans Haacke dans “libre-Echange”, le livre de Pierre Bourdieu et Hans Haacke, publié par Editions du Seuil / les presses du réel en 1994, que je cite un extrait ici :
“Mais ce serait sous-estimer la Biennale … que de croire qu’elle n’est qu’une aide au développement en faveur du site de Venise et qu’il ne s’agit ici que de parts du marché profane de l’art. Du moins, Philip Morris n’était pas dupe quand, en 1988, ce géant des biens de consommation a sponsorisé le pavillon américain pour Isamo Naguchi. La montée de la cote de Noguchi sur la marché de l’art laissait les cow-boys Marlboro de glace. Bien en selle, ils poursuivaient leur chevauchée ; une chose était claire : ‘It takes art to make a company great‘. (‘C’est par l’art que l’entreprise se développe‘, slogan de Philip Morris sur ses publicités en double par, paru dans le presse américaine sur les événements culturels des années 70 et 80 que la firme avait sponsorisés. Examples : ‘Which is ‘primitive?’ Which is ‘modern?’, The New York Times, 1984.) En Italie, lors de la biennale 1993, Philip Morris s’est présenté avec le slogan ‘La culture dei tempi moderni‘.
Nous pourrions être tentés de penser que ces mecs à la peau burinée pensent à des tableaux montrant leurs chevaux ou les couchers de soleil incandescents sur les Rockies. Non, ils sont habitués à d’autres calibres : ils visent les haut lieux internationaux du high art. On devine leur stratégie au jargon employé dans un livre publié par le journal conservateur Frankfurter Allgemeine Zeitung qui analyse ce type de comportement de la manière suivante : ‘le sponsoring vise trois objectifs majeurs : notoriété, attitude et communication.’ Il s’agit de transférer les composantes ‘positives de l’objet sponsorisé sur le sponsor (transfert d’image)‘. Conclusion du journal : ‘Le sponsoring donne l’occasion d’entretenir des relations avec une sélection de gros clients, les partenaires commerciaux, les faiseurs et les multiplicateurs d’opinion dans un cadre agréable.’
(Manfred Bruhn, ‘Sponsoring. Unternehmen als Mäzen und Sponsoren’, – L’entreprise en tant que Sponsor et mécène -1987)
En comparaison, les ‘huiliers’ de Mobil sont plus directs : ‘Art for the sale of business‘. Aux perplexes, ils fournissent un complément d’informations : ‘What’s in it for us or for your company ? Improving – and ensuring – the business climate‘— L’art pour le bien des affaires – ‘Qu’en tirons-nous, ou votre entreprise? Il améliore et assainit le climat des affaires‘. (Publicité Mobil, The New York Times, 10 Octobre 1985.) Ce qui revient à peu près à dire que cette pratique allège le poids des impôts, édicte les lois favorables aux intérêts des grandes sociétés en ce qui concerne la santé publique et l’environnement, et que c’est une aide à l’exportation quel que soit le type de marchandises, et le pays destinataire. De plus, le sponsoring rend caduques les critiques contre les pratiques du sponsor en affaires.
Pour les Wehrwirtschaftsführer (terme Nazi pour les responsables de l’industrie d’armement) de Daimler-Benz par exemple, il est alors plus facile d’envoyer élégamment promener l plumatif qui s’indigne du copinage qu’entretient cette société avec Saddam Hussein et les gardiens de la Révolution iraniens.
Avec élégance, Alain-Dominique Perrin, chef du Cartier, une prestigieuse échoppe parisienne, comparait ce mécanisme à la conquête amoureuse : ‘Le mécénat n’est pas simplement un formidable outil de communication, mais beaucoup plus que ça ; c’est un outil de séduction d’opinion‘ (Alain-Dominique Perrin, ‘Le Mécénat français: La fin d’un préjugé’, interview de Sandra d’Aboville, Galeries Magazine, no. 15, 1986)
D’ailleurs, le plus beau est qu’en fin d’opération les victimes de cette séduction ont payé les coûts de fonctionnement aphrodisiaques de cette entreprise. Ils sont déductibles des impôts. Les cow-boys de la clope cancérigène ont eu raison de se fier à leur rouerie paysanne et de mettre Noguchi en selle à Venise.
‘La culture est à la mode, tant mieux. Tant qu’elle le restera, il faut s’en servir’, ajoute le maître de la place Vendôme (Alain-Dominique Perrin dans le même article dans Galeries Magazine). Visiblement, il est conscient que la sur-valorisation actuelle de la culture est éphémère.
‘Les grands événements culturels comme la Documenta ou la Biennale sont des mythes modernes’, délire son collègue Thomas Wegner, l’homme qui, au Cyberspace de Hambourg, met en scène une aire de l’électronique grand public (la MEDIALE) avec injection d’arts plastiques, en 1993. C’est avec satisfaction que les experts de la communication et leurs collègues du marketing ont découvert que le prestige et le pouvoir symbolique de ces forums mythiques sont à leur disposition. Les émanations rentabilisantes du bien, du vrai et le beau (BVB), débarrassés de tous soupçons, représentent un énorme capital symbolique même s’il est difficilement chiffrable.
Ricardo Selvatico, le fameux maire auteur des comédies, disait déjà dans son appel que ‘l’art est l’un des éléments les plus précieux de la civilisation‘ et qu’il représente ‘un esprit sans préjugé…’ (A. Lagler, op. cit., 1989)
Les managers n’ont pas à se soucier de ce que cachent ces paroles tant que leurs groupes ciblés croient en l’immaculée conception et qu’il n’est pas encore question de licenciements massifs. Casanova le Vénitien leur a enseigné que toute chose n’est pas bonne en matière de séduction. Ils peuvent se reposer sur les institutions quant au choix des moyens adaptés.
Nous savons par Philippe de Montebello, qui connait parfaitement le milieu et dirige le Metropolitan Museum de New York (de 1977 à 2008), que le sponsoring possède un mécanisme interne : ‘C’est une forme dissimulée et perverse de la censure.’ (cité en ‘A Word from our Sponsor,’ – un mot de notre sponsor – Newsweek, November 25, 1985).
BVB n’est pas seulement un lubrifiant, et une valeur d’échange sur les marchés de l’art. Le bien, le vrai et le beau sont des emballages qui peuvent contenir les mélanges les plus divers. Voilà pourquoi, depuis toujours, parmi les fabricants, dans les dépôts et les bazars BVB, on lutte avec acharnement pour que tel ou tel ingrédient domine. Et pas uniquement ici. Le fait de définir ce qui est bien, vrai et beau dépasse de loin ce que la politique de clocher du monde de l’art est capable d’imaginer. La définition du langage fait partie du management idéologique et politique un aspect qu’il est facile de reconstituer au vu du contenu des pavillons en cent ans de Biennale.”

photo – Hans Haacke – installation « Les Must de Rembrandt » 1986
Depuis 1994, date de la parution de ce livre, la marque de luxe Cartier s’emploie à cultiver de nouvelles cibles à “sponsoriser” afin d’acquérir “le positionnement prestigieux de sa marque à dimension sociale.”
C’est-à-dire: Arbres ! Yanomami !
Une chronologie seléctioné :
1998 – A la Biennale de São Paulo, Hervé Chandès, directeur général de la Fondation Cartier, découvre les photos des Yanomami de Claudia Andujar.
2000 – Hervé Chandès rencontre l’anthropologue Bruce Albert qui lui présente Davi Kopenawa et les Yanomami. Chandès propose ensuite un événement artistique à la Fondation Cartier à Paris combinant le travail d’artistes contemporains, les photos de Claudia Andujar et les Yanomami – organisé en partenariat avec l’ONG Survival.
Chandès a également contribué à encourager Bruce Albert à publier un livre sur les pensées de Davi Kopenawa. Une première version du manuscrit en développement est apparue dans le catalogue de l’exposition Cartier de 2003 “Yanomami, l’esprit de la forêt.”
2003 – La première des nombreuses expositions “Yanomami”, “Yanomami, l’esprit de la forêt”, a lieu à la Fondation Cartier à Paris. (mai – octobre 2003).
Bruce Albert était cette année-là président de l’ONG Survival France.
2004 – Un an après l’exposition “Yanomami, l’esprit de la forêt”, Hervé Chandès a détaillé dans une interview pour parisart à quel point la Fondation Cartier est supervisée par le marchand de montres et bijoux en or de luxe Cartier:
- “Pour nous donner une idée, quels sont les coûts de fonctionnement requis par un tel établissement?
- La Fondation est privée, entièrement financée par Cartier pour ses communications. Pour donner une estimation large, le budget général – fonctionnement et programmation – varie autour de cinq millions d’euros.
- Quelle relation la Fondation entretient-elle avec la société Cartier?
- C’est une relation très étroite, simple et structurée. La Fondation a une mission à remplir pour laquelle elle a été confiée et un cahier des charges à respecter. La Fondation rend régulièrement compte de ses activités à l’entreprise avec laquelle elle travaille main dans la main. Nous entretenons des relations étroites avec Cartier et ses filiales étrangères, notamment dans le domaine de la communication.“
2010 – Le livre de Davi Kopenawa et Bruce Albert, “La chute du ciel” est publié en français aux éditions PLON
En lisant le livre enfin publié, “La chute du ciel”, il est évident qu’il n’y a rien dans les 412 pages relatant les paroles du porte-parole et chaman Yanomami, Davi Kopenawa, qui permettrait à quiconque de penser que les Yanomami apprécient l’or ou les marchandises faites avec de l’or. Absolument toutes les références à l’or et à ceux qui admirent l’or dans le livre révèlent le point de vue de Davi Kopenawa: “Ils veulent trouver de l’or – Leur avidité est ce qui a fait mourir la plupart de nos aînés il y a longtemps!” – “L’amour de la marchandise – La valeur que les blancs donnent à l’or qu’ils convoitent tant” – “L’or n’est rien de plus que de la poussière brillante dans la boue, pourtant les blancs peuvent tuer pour ça !” – “L’or cannibale” et bien d’autres encore…
2015 – À Miami, les procureurs fédéraux ont enquêté et dénoncé une opération de blanchiment d’argent de plusieurs milliards de dollars par des employés de NTR Metals, une importante société américaine de négoce de métaux précieux. Trois commerçants ont plaidé coupables d’avoir acheté de l’or “sale” – illégal à des narco-trafiquants et à d’autres éléments du crime organisé, extrait de mines en Amérique latine.
L’un des clients de NTR Metals était Cartier.


sites miniers: mineurs d’or dans une fosse minière – O Globo, 2020 (détail) / jeunes enfants orpailleurs au Venezuela – Edo, 2020
2016 – Dans une interview à ALUMNI SUP DE LUXE, Alain-Dominique Perrin affirme que ” ‘Le luxe est un vrai métier ! ‘
C’est au huitième étage de la Fondation Cartier, qu’il préside et a créée, que nous reçoit le fondateur de Sup de Luxe et président d’EDC Paris Business School, Alain Dominique Perrin. Parce qu’avant de racheter l’EDC, dont il est diplômé, avec d’autres anciens en 1995, Alain-Dominique Perrin a présidé Cartier puis été vice-président du deuxième groupe mondial du luxe, Richemont. Une passion du luxe et du beau qu’il entend plus que jamais aujourd’hui transmettre aux jeunes.
L’Institut Supérieur de Marketing du Luxe a été créé par Cartier en 1990 pour répondre aux nouveaux besoins du secteur en termes de développement commercial et de présence mondiale.
- ‘Imaginer les nouveaux marchés : aujourd’hui les Australiens arrivent au luxe et on voit fleurir des centres commerciaux magnifiques avec toutes les grandes marques.’ “
2018 – Plus de 500 ans après que la conquête des Amériques par l’Europe a déclenché des siècles de pillage de la nature et de déplacement, d’esclavage et d’horreur pour les peuples autochtones, le pape François a visité la région de Madre de Dios au Pérou et a déclaré que l’industrie minière de l’or était devenue une “Faux dieu qui exige le sacrifice humain parce qu’il détruit les hommes et la nature et corrompt tout. … Je veux que tout le monde entende le cri de Dieu.”
“Où sont ta sœur et ton frère esclaves?” a demandé le pape en évoquant la traite des êtres humains qui fournit des mineurs et des travailleuses du sexe à l’industrie de l’or. “Il y a tellement de complicité. Et c’est une question pour tout le monde.” Le pape a déclaré que jamais auparavant dans l’histoire les cultures traditionnelles de l’Amazonie n’avaient été aussi gravement menacées.
La demande d’or et d’autres ressources de la forêt tropicale de la part des consommateurs des pays riches est à l’origine de la dévastation incessante et continue de la nature et de la dégradation des vies autochtones. Alors que le pape parlait au Pérou, deux des négociants en or de NTR Metals à Miami ont été condamnés à des années de prison. Le juge a déclaré qu’ils contribuaient à “la déforestation… l’empoisonnement des travailleurs… les maux sociaux.”
Mais ce ne sont pas les seules personnes impliquées qui sont coupables…
La même année, Alain-Dominique Perrin, co-président du comité stratégique du groupe Richemont, déclare dans une interview à Entreprendre:
- “Nous (Cartier) avons ouvert la porte au financement de l’art par le luxe. … Toutes les grandes entreprises du secteur du luxe se sont embarquées dans le mécénat de l’art contemporain, que cela soit Louis Vuitton, Pinault, Prada, Hermès ou récemment les Galeries Lafayette. Nous avons tracé le sillon en étant les pionniers.
Le mécénat est comparable au sponsoring … en contrepartie, la Fondation reçoit des éloges de la presse, des médias et des réseaux sociaux, ce qui profite nécessairement à l’entreprise. L’entreprise dépense et injecte de l’argent mais en tire un profit à travers une notoriété supplémentaire et le positionnement prestigieux de sa marque teintée d’une dimension sociale.“

Exposition de la Fondation Cartier «Nous les arbres» 2019 – photo: Fondation Cartier – Luc Boegly
2019 – Le PDG de Cartier, Cyrille Vigneron, a été interviewé dans Fashion Network. L’article précise que “Cartier fait partie du groupe de luxe suisse Richemont, qui contrôle également Van Cleef & Arpels, Montblanc, IWC, Piaget, Alfred Dunhill, Chloé, James Purdey, Azzedine Alaïa, Shanghai Tang ou encore Yoox Net-A-Porter. Richemont, qui appartient à la riche famille sud-africaine des Rupert, ne détaille pas les revenus de chacune de ses marques, mais le chiffre d’affaires de Cartier est estimé à plus de 7 milliards d’euros.”
- ‘Net-A-Porter est une plateforme très puissante, avec une clientèle solide. Et sur le plan de la visibilité et de l’attrait pour Cartier, tout s’est très bien passé. Nous constatons que la pénétration du circuit e-commerce dépasse les questions de prix et que les articles coûteux sont de plus en plus acceptés sur Internet’ , se réjouit Cyrille Vigneron, qui fait remarquer que l’article le plus cher vendu dans le cadre de cette collaboration était une montre panthère pavée de diamants vendue pour 140 000 euros à un client britannique.”
2020 – Les Yanomami ont fait un retour dans “Claudia Andujar, The Yanomami Struggle” de janvier à septembre 2020. “La Fondation Cartier accueille la première grande rétrospective en Europe consacrée à la photographe Claudia Andujar. Engagée depuis le début des années 1970 auprès des Indiens Yanomami vivant au cœur de la forêt amazonienne, Claudia Andujar est l’auteur du plus important travail photographique qui leur est consacré à ce jour. Cette exposition met ainsi en lumière l’extraordinaire contribution de Claudia Andujar à l’art de la photographie ainsi qu’à la défense des droits de l’homme, préservation de l’environnement et de la diversité culturelle mondiale. Des textes de Claudia Andujar, Thyago Nogueira, commissaire de l’exposition, et Bruce Albert… documentent à la fois l’engagement de l’artiste et l’histoire d’un des derniers peuples de la forêt amazonienne.”
Alors, Cartier considère que les Yanomami sont “l’un des derniers peuples de la forêt amazonienne” ? Cartier et d’autres acteurs de l’industrie mondiale de l’or (légale et illégale) semblent certainement faire tout ce qu’ils peuvent pour les achever…
Le 11 mars marque le début de l’extraordinaire épisode “Dirty Gold” (l’or sale) de la série documentaire “Dirty Money” sur Netflix. Le film explore en détail le blanchiment d’argent chez NTR Metals, l’implication avec les cartels de la drogue et les raffineries de Miami qui ont été fermées pour trafic d’or illégal en provenance d’Amérique latine. Prenant de grands risques personnels, des civils et des agents fédéraux ont enquêté et révélé le bilan dévastateur et tragique de l’extraction de l’or sur la nature et la vie des peuples autochtones – “qui vivent avec la menace quotidienne d’être exécutés…” – “Un employé de la raffinerie – fier que Cartier était un client…”
Jusqu’à 75% de l’or extrait chaque année est utilisé pour des bijoux, des montres, des accessoires et d’autres symboles de statut ostentatoires et triviaux vendus par Cartier et d’autres dans l’industrie de l’or.
Toujours en mars, JOAILLERIE publiait: “Cartier dévoile les nouveautés de sa collection ‘Clash’ ! La célèbre maison de joaillerie française a lancé sa collection ‘Clash’ en avril 2019, qui est très vite devenue incontournable. Cartier dévoile aujourd’hui de nouveaux bijoux en or blanc ou gris, qui embrasse les nuances turquoise de l’amazonite.”
La photo publicitaire de “Clash” de Cartier rappelle terriblement le riche Capitole de Panem dans l’univers de “The Hunger Games.” Propagande perverse pour une industrie meurtrière?
Je ne connait pas l’amazonite, mais il n’existe pas de moyen durable d’exploiter l’or dans les quantités requises par l’industrie mondiale du luxe, ni même celles concernant les bijoux en or à prix réduits.
Combien de temps encore les habitants des pays riches vont-ils continuer à prétendre ne pas être responsables de la désolation et du désespoir que provoque l’extraction de l’or et des diamants?

photo publicitaire de la collection de bijoux «Clash» de Cartier
Bruce Albert, l’anthropologue et apologiste de Cartier, dans un échange sur Twitter, m’a informé que:
- “Cartier a la garde complète d’une partie de sa chaîne d’approvisionnement en or” et m’a envoyé un lien vers un article avec ce titre en professional jeweller qu’il ne doit pas avoir lu au préalable. L’article cite une évaluation de Human Rights Watch qui indique que Cartier n’a pas réellement un bon bilan en matière d’environnement et de droits humains.
- J’ai répondu: “J’ai lu: ‘On ne sait pas si Cartier applique cette disposition … a une chaîne de possession pour certains, mais pas tous, de son or … n’indique pas pour les diamants … la traçabilité pour une fraction de son or. Selon la maison mère Richemont: la traçabilité est un objectif à long terme et un axe d’amélioration.’??
Vous pouvez lire l’article qu’Albert m’a envoyé ici :
https://www.professionaljeweller.com/cartier-full-custody-portion-gold-supply-chain/(Une mise à jour plus récente de Human Rights Watch indique que Cartier n’a fait aucun progrès pour améliorer leur triste bilan.)
- Bruce Albert a poursuivi sur Twitter avec: “Mais ce que je sais de première main, c’est que @Fond_Cartier et #CartierPhilanthropy ont donné depuis avril dernier environ 135 000 USD aux Yanomami au Brésil pour acheter équipement médical pour se protéger du Covid-19 (dont 65 pompes d’oxygène médical).”
- J’ai répondu: “Vous parlez du Covid-19 propagé par les orpailleurs en territoire Yanomami (et ailleurs en Amazonie)? Peut-être que @Fond_Cartier pourrait envoyer du matériel médical à d’autres communautés autochtones décimées par l’orpaillage ou réviser leur modèle d’affaires #l’or de sang à la place ?? “
Aucune réponse…
Les motifs mercantiles de Cartier sont évidents. L’empire commercial de ce fournisseur de bibelots en or et en diamants existe et prospère parce que les consommateurs ont soif de symboles de “réussite”. Mais quand Stephen Corry et autres représentatives de l’ONG Survival (qui soutien les peuples indigènes), et l’anthropologue Bruce Albert tentent de convaincre le monde que le leader de l’industrie de la joaillerie en or de luxe Cartier fait des bonnes oeuvres ?
Comment interpréter une position si dénuée de fondement dans la réalité ? Candide ? Mercenaire ?
Malheureusement, toutes les mines d’or, légales et illégales = écocide ! Les mines d’or légales sont impliquées dans la destruction des écosystèmes, de la faune et des vies autochtones, tout comme les mines d’or illégales. Au lieu de contaminer les sources d’eau, la faune et les populations locales avec du mercure, les mines d’or légales utilisent du cyanure toxique.
“Des rivières au cyanure sur les glaciers et les forêts tropicales ; Les affaires de Barrick Gold et Acacia Mining se lisent comme un roman d’horreur !
En septembre 2016, un pipeline de cyanure s’est effondré faute d’entretien. Cela a été utilisé pour raffiner l’or dans la mine Veladero dans la province de San Juan, en Argentine. Le gouvernement a arrêté les travaux sur la mine d’or, mais un million de litres de cyanure ont continué à couler dans les quatre rivières entourant les mines d’or jusqu’à ce qu’un ingénieur documente les dégâts.
Après des années de lutte contre le syndicat des mineurs, Barrick Gold est maintenant condamné à une amende de plusieurs millions de dollars, ce qui a entraîné la vente de 50 % de la mine de Veladero à une multinationale chinoise, la Shandong Mining Company, parce que Barrick a choisi de ne pas payer l’amende ni de réparer les systèmes… “
https://miningwatch.ca/en/node/10523“Comment se fait-il que des entreprises canadiennes soient présentes en tant qu’acteurs économiques dans des régions à feu et à sang où il y a des disputes sur les ressources minérales ? … Quel est le prix à payer par les peuples du Sud pour que les actions montent à la Bourse de Toronto au profit des actionnaires ? … Devrions-nous soutenir les dictateurs, corrompre les fonctionnaires, piétiner les écosystèmes, piétiner les travailleurs, exproprier les paysans, inonder les terres arables, assassiner les dirigeants communautaires, financer les seigneurs de la guerre, consigner les contrats dans les paradis fiscaux des Caraïbes et pratiquer l’évasion fiscale ? – Alain Deneault et William Sacher demandent dans leur livre, “Paradis sous terre”.
Et leur livre “Imperial Canada Inc. : Refuge juridique de choix pour les industries minières mondiales”, pose (et répond) à la question : pourquoi le Canada abrite-t-il plus de 70 % des sociétés minières du monde ?
“Une mise en accusation puissante du rôle du Canada en tant que plate-forme pour les sociétés minières engagées dans des activités hautement exploitantes et polluantes dans les coins les plus reculés du Sud global… et plus près de chez nous.”


Or « légal » et autres horreurs extractives…
Que pensent exactement les Yanomami de l’or, des marchandises faites avec de l’or et du consumérisme effréné ? C’est expliqué ici dans un court métrage réalisé par l’ONG brésilienne Socioambiental :
S’IL VOUS PLAÎT BOYCOTTEZ L’OR POUR LES YANOMAMI! – S’il vous plaît, offrez des cadeaux qui ne détruisent pas la nature et la vie des peuples autochtones ! – ÉCOUTER LE MESSAGE DU CHAMAN YANOMAMI – LE PLAIDOYER DE LA FORÊT TROPICALE !
Voici un petit extrait: “Mais tu as toujours été si gourmand -Trop primitif – Trop sauvage – Pour comprendre – Maintenant tu apportes encore des malédictions sur les Yanomami – Maladies – Et encore une fois nous en mourrons – Et toutes les terres Indigènes sont transformé en – cendres et boue”
2021 – la Fondation Cartier a présenté l’exposition “La lutte Yanomami” à la Triennale Milano jusqu’au 7 février, 2021.
“La Fondation Cartier pour l’art contemporain et la Triennale Milano se sont associées pour une période de 8 ans. Cette collaboration sans précédent représente un nouveau modèle de partenariat culturel en Europe entre les institutions publiques et privées.”
Cette fois, non seulement le directeur général de la Fondation Cartier Hervé Chandès est intervenu lors de l’ouverture ” …exposition consacrée aux Yanomami et à leur cause… ” mais aussi Cyrille Vigneron, le PDG de la société Cartier.
Le ministre Franceschini a remarqué que:
“L’Europe c’est un producteur et consommateur important de contenus culturels “

« Leur vraie nature #1 – Fondation Cartier »
photos: Fondation Cartier – Luc Boegly / site minier d’or – João Laet photo de Yanomami, Alto Orinoco, Amazonas, Venezuela et photomontage – Barbara Crane Navarro
En effet, comme l’a déclaré le ministre Franceschini lors de l’ouverture de l’exposition Cartier/Triennale : “L’Europe est un important producteur et consommateur de contenus culturels.”
Oui, la culture est une marchandise et l’art est un argument de vente. Leurs clients, les acheteurs d’Europe et du reste du monde, sont impatients de montrer leurs énormes et impressionnants catalogues d’expositions d’art ainsi que leurs bijoux, montres et accessoires en or et en diamant.
La Fondation Cartier a présenté une version de son exposition de 2019 “Nous les Arbres” comme “Arbres” dans une centrale électrique somptueusement rénovée, The Power Station of Art, le premier musée d’art contemporain géré par l’État de Chine. L’exposition de Cartier à la Power Station of Art s’est déroulée jusqu’au 10 octobre 2021 et a été orchestrée, selon la publicité de Cartier pour l’événement : “avec la complicité de l’anthropologue Bruce Albert”.


Affiche de l’exposition « Arbres » de Cartier à la Centrale électrique d’Art / Arbres sur un site d’extraction d’or en territoire Indigène en Amazonie
Un forum à la Power Station of Art le 8 juillet : “Le monde commence par l’arbre” était ouvert aux invités spéciaux et aux médias uniquement.
L’annonce en ligne indiqué que :
- “Les arbres sont parmi les plus anciens organismes vivants de la planète. Ensemble, les différents types de forêts forment la plus grande surface de matière vivante qui existe sur Terre. La race humaine n’existe que depuis 300 000 ans environ et, en comparaison, est humble envers ces maîtres prestigieux du temps et de l’espace. Dotés de capacités sensorielles et de capacités de communication, les arbres sont des sources constantes d’inspiration pour la pensée artistique et philosophique de la société humaine. Cette exposition est organisée pour faire écho au concept de « révolution botanique », où un regard neuf est introduit sur ces créatures anciennes qui nous entourent. Nous devons donner aux arbres la place et le respect qui leur reviennent, et les considérer comme un véritable partenaire dans notre monde commun.
Le 8 juillet, nous invitons les commissaires de cette exposition Hervé Chandès, Gong Yan et Fei Dawei, et les artistes participants Hu Liu et Fabrice Hyber, ainsi que le philosophe Emanuele Coccia à nous guider à travers cette “Nature” continuellement mentionnée, mais jamais vraiment comprise.
‘L’art’ est notre véhicule pour amplifier la voix des arbres – un tonique dans le chant de tous les êtres vivants – une fois de plus.” – Emanuele Coccia
2022 -“Claudia Andujar – La lutte Yanomami” était présenté en Suisse au Fotomuseum Winterthur jusqu’au février 2, 2022
La publicité mentionné que l’exposition était prévue dans le cadre d’une collaboration internationale avec la Fondation Cartier à Paris, la Triennale de Milan, etc.
Décidément, “l’Art” est le véhicule idéal pour amplifier la voix de, comme le disait Hervé Chandès, “la communication de la maison Cartier “, et Cartier ne manque jamais une occasion d’apposer leur nom sur “Yanomami” et “Art” …
La Fondation Cartier a présenté une énième exposition orientée “nature” « Les Vivants » dans le cadre de lille3000, Utopia. – « Utopie » ? au Tripostal de Lille, France jusqu’au 2 octobre 2022, qui présentait le travail de Jaider Esbell.
(Dans « L’Utopie » de Thomas More publiée en 1516, l’or et les pierres précieuses n’ont aucune valeur. En effet, ils portent le poids du sang, de l’esclavage et de la folie humaine…)
Avant sa mort, Jaider Esbell avait espéré organiser une écologie de l’art Indigène en parallèle aux institutions et galeries issues du colonialisme et du capitalisme car : “Ils veulent s’épanouir, fantasmer et déguiser, déformer, adoucir nos propos. Nous sommes dans ce combat, un combat pour la vie, pour notre territoire.”
Jaider Esbell s’est défini comme un « artiviste » et a utilisé son génie créatif pour exprimer une critique militante de la culture hégémonique de la colonisation et de son concept de l’art comme arme dans la lutte pour les droits autochtones à la terre et à la reconnaissance culturelle.
Les commissaires de cette exposition étaient Bruce Albert, anthropologue et consultant pour Cartier et Hervé Chandès, directeur général artistique de la Fondation Cartier. Ils précisent : “ainsi s’étend une série d’expositions de la Fondation Cartier interrogeant la place que l’homme occidental s’est arrogé au sommet d’une prétendue pyramide des vivants et des peuples”. Selon la Fondation Cartier, l’exposition « propose de transporter notre imaginaire au-delà de l’anthropocentrisme afin de réinventer, avec empathie et humilité, une nouvelle cohabitation terrestre avec les plantes et les animaux ».
Ils ont ajouté que « Le cœur de l’exposition est une collection d’œuvres d’artistes amérindiens contemporains… Leur expérience d’une relation de parité entre les êtres vivants, humains et non humains, constitue une tradition immémoriale dont nous avons tout à apprendre en ce temps ». de la crise écologique.” Et que la Fondation Cartier “développe depuis plus de vingt ans un programme qui explore les grands enjeux écologiques actuels… qui invitent à porter un regard renouvelé sur la beauté et la vulnérabilité du monde vivant”.
L’industrie de l’or est la quintessence absolue du capitalisme. Utopie ? Écologie ? Vraiment ?
2023 – La Fondation Cartier présente une autre exposition d’art ” La lutte Yanomami” à The Shed, Hudson Yards, à New York jusqu’au 16 avril 2023.
Le fait que la boutique de bibelots en or et diamants Cartier se trouve dans le même complexe commercial que le Shed où l’expo Cartier a eu lieu a placé cet événement dans une toute nouvelle dimension par rapport à n’importe lequel de leurs spectacles précédents.
Selon le New York Times “Hudson Yards est une ville dorée tout droit sortie d’un fantasme de milliardaire” et dans un autre article “Si tu la dores, viendront-ils” ?


Boutique Cartier Hudson Yards – The Shed Hudson Yards
Selon Thyago Nogueira, commissaire de l’exposition : “À une époque où l’Amazonie est à nouveau menacée par un développement incontrôlé, la déforestation et l’exploitation minière illégale, cette exposition présente une histoire complexe de violence et de résistance. L’art sert ici de plateforme pour donner la parole aux Yanomami et souligner notre responsabilité dans la crise humanitaire et environnementale qui menace les sociétés autochtones partout dans le monde.”
Et selon l’annonce de The Shed : “continuez à accroître la visibilité de leur lutte pour protéger leur terre, leur peuple et leur culture”.
Je suis de plus en plus convaincu que l’expression prédominante de l’ironie est les nobles récits promotionnels de Cartier pour leurs expositions d’art… Il y aura plusieurs autres occasions cette année de tester ma théorie : la Fondation Cartier a annoncé que : “En 2023, la Fondation Cartier continue de parcourir le monde et espère vous rencontrer à Paris, New York, Milan, San Francisco et Shanghai.”
L’ex-président brésilien Bolsonaro est formellement accusé de génocide des Yanomami depuis février 2023, mais il n’est pas le seul coupable…
Depuis plus de cinq siècles, les peuples autochtones, les arbres et le reste de la nature dans les pays colonisés ont payé le prix de l’avidité incessante d’or, de diamants et d’autres articles de luxe.
Des milliers d’arbres de la forêt tropicale doivent être déracinés, des centaines de tonnes de sol excavées et mélangées à des dizaines de tonnes de polluants environnementaux toxiques (la production d’une kilo d’or nécessite environ six kilos de mercure) qui contaminent les terres et les sources d’eau indigènes pour cet anneau en or si spécial. …
Le parrainage est une tentative discursive de transformer la réalité et de nous faire détourner l’attention d’un contexte à un autre. Les “communications” sont des exercices de narration, de mythe; vantant les mérites de marques spécifiques. Ces publicités s’accompagnent de fictions, qui contribuent à désamorcer le vrai caractère d’un “business model” pour forger une série d’associations positives dans l’imaginaire collectif.
Le conte trouve son “happy end” avec le “transfert d’image” et le produit acquiert sa légitimité.
Malheureusement, pour le scénario de Cartier qui dépend des Yanomami et encore plus malheureusement pour les Yanomami, la destruction de leur territoire pour l’industrie aurifère qui empoisonne l’eau, le sol et les gens avec du mercure, les maladies propagées par les orpailleurs causant des décès Yanomami du coronavirus et du paludisme, les morts Yanomami par balles tirées par des armes d’orpailleurs violents même dans les zones les plus reculées, et maintenant plus de 570 enfants Yanomami de moins de cinq ans qui sont morts au cours des quatre dernières années de maladies évitables directement liées à l’extraction de l’or – un génocide – deviennent de plus en plus difficiles à transformer en un fantaisie envoûtante.

photomontage : Palm Oil Detectives
VEUILLEZ BOYCOTTER L’OR !
Pourquoi ai-je mentionné l’ONG Survival ci-dessus ?
Vous pouvez lire à ce sujet ici:
COLONIALISME du 21e siècle – mis en œuvre par les corporations et les ONG ? De qui est en jeu la survie ici, Survival ? La survie des forêts tropicales et des peuples Indigènes ou de Cartier et d’autres dans l’industrie de la joaillerie en or et diamants ? – Si vous envisagez de faire un don à une ONG, veuillez d’abord lire ceci ! – mise à jour 2023

Image publicitaire : Fondation Cartier / Artavazd Pelechian
Je n’ai pas vu le film annoncé ci-dessus, mais pour moi cette image évoque la “Nature” qui s’efface et explose en flammes…

Une enseigne Cartier est accrochée à l’entrée latérale de son immeuble de la 5e Avenue, le lundi 27 février 2023, à New York. Cartier a retiré une image de son site Web qui montrait des enfants autochtones jouant dans un champ de hautes herbes vertes. La marque française de bijoux de luxe a déclaré qu’elle s’efforçait de promouvoir la culture des peuples autochtones et de protéger la forêt tropicale. (AP Photo/Bebeto Matthews)

“Cartier utilise des images d’une tribu amazonienne dévastée par l’extraction illégale d’or. Les critiques appellent ça de l’hypocrisie”
https://barbara-navarro.com/2023/05/19/la-tribu-amazonienne-affichee-sur-le-site-cartier-se-rebelle-lor-continue-de-faire-des-ravages-en-amazonie/Veuillez boycotter l’or ! Veuillez boycotter TOUS les produits issus de la déforestation ; or, huile de palme, bois exotiques, pierres précieuses, soja, boeuf, cuir, etc !
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